SPECTACLE MUSICAL Du 21 avril au 01 mai 2022
MON ÂGE D’OR
De Natalie Akoun
La Presse en parle
Une fée de poche qui vous prend par le bout du cœur L’Humanité / Jean-Pierre LEONARDINI
Accompagnée par le pianiste Vincent Leterme et le violoniste Laurent Valero, cette tanagra blonde fait de chaque spectateur son intime. Avec légèreté et trois petites notes de musique, elle donne le secret de son bonheur : être fidèle à ses songes, à son enfance et à la scène. Jouez violons, sonnez crécelles. L’Obs/ Jérome GARCIN
Et maintenant elle chante ! Sur le fil de la mémoire, des perles précieuse : des chansons qui l’ont marquée et qu’elle interprète de sa jolie voix, timbre touchant, précision de la moindre inflexion. Moment musical rare, chaleureux, rigoureux et extrêmement touchant. Le Journal d’Armelle HELIOT
La dynamique est là, la puissance de l’évocation et la joie aussi…Le Théâtre, une fois encore… Arts-chipels.com
Sans affectation, avec la juste mesure de théâtralisation qui sied à ce spectacle en chansons fort bien écrit et fort bien accompagné par Vincent Leterme et Laurent Valero, Natalie Akoun partage et transmet de belles émotions. Froggy’s delight
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Du plus loin que je m’en souvienne, aller voir des spectacles de théâtre et des récitals de chanteurs me procuraient la même sensation : un désir fou et immédiat de partager la scène avec eux. Être à ma place de spectatrice était insupportable, plus ce que je venais de voir sur scène était beau, plus mon émotion artistique me plongeait dans une sorte de tristesse dont je ne savais que faire, ma vraie vie me semblait fade tout à coup, insupportablement fade, et la vie d’artiste dont je rêvais me paraissait inaccessible. Je regardais par la fenêtre du salon l’affiche de Michel Fugain et le big Bazar, affiche qui a longtemps recouvert un chantier juste en face de l’appartement où j’ai grandi, je connaissais tous les visages de cette affiche dans les moindres détails, voir tous ces artistes aux cheveux longs, aux habits colorés me faisait basculer ailleurs, je rêvais de partir sur les routes et de travailler sans relâche, je rêvais d’être une saltimbanque…(« Saltimbanque » de Maxime Le Forestier fait partie des dix-huit chansons que je chante dans le spectacle).
Les émissions de variété était notre rituel familial du samedi soir avec ma sœur et ma grand-mère pendant que mes parents allaient au théâtre voir des spectacle de Vitez , Mnouchkine, Jean Pierre Vincent… Quand ils avaient aimé le spectacle ils nous y emmenaient le lendemain et le revoyaient avec nous. Le lieu qui a cristallisé tout cela a été La Cartoucherie de Vincennes, lieu miraculeux qui a traversé toutes les périodes de ma vie, où j’ai vu enfant et adolescente des spectacles auxquels je pense encore aujourd’hui, puis où j’ai joué plus tard, et où mes propres enfants ont tellement aimé nous voir travailler pendant qu’ils courraient et jouaient dans l’herbe, il a aussi été le lieu de notre mariage !
Depuis toujours j’ai eu envie de chanter, dans tous mes spectacles les séquences chantées et chorégraphiées y sont d’ailleurs nombreuses, mais jamais à part, plutôt tricotées dans le texte… Comme pour continuer une pensée quand on ne trouve plus les mots ou quand on n’a plus conscience de ce que l’on ressent, comme une boite noire enfouie au fond de sa tête. Toutes les chansons que j’aime, qui m’habitent et m’accompagnent sont liées à un souvenir intime, à des vêtements, des couleurs, des coiffures, ces détails-là me restent gravés à jamais et font corps avec la chanson.
Ce spectacle s’adresse à une personne que je ne connais pas, qui ne me connait pas, et qui pourtant (je crois, j’espère) se sentira immédiatement de ma famille , aura partagé les mêmes rêves, les mêmes doutes, et comme moi aura été si surprise par la vitesse du temps. Car plus un souvenir est personnel et détaillé (seuls les détails m’intéressent), plus le spectateur y superposera son propre film, calquera sa propre page qui se fond avec la mienne.
Le regard ciselé et délicat du metteur en scène sur nous trois a donné à ce projet une couleur dont je n’avais pas idée en l’écrivant, lui seul pouvait monter ce texte et comprendre à ce point le projet rêvé que j’avais en tête, et m’a parfois poussée dans certains registres dont je ne me pensais pas capable.
Durant le travail j’ai été confrontée à beaucoup de difficultés techniques, dues à la musique bien sûr, à l’exigence et la rigueur de Vincent Leterme, j’ai douté forcément, sur le plateau je réfléchissais en même temps à l’écriture, à la construction, à un mot ou une phrase qui ne sonnaient pas comme je voulais, même si le sens était là. Les indications d’Olivier ont été dès le début de jouer comme si j’invitais le public dans mon salon ou ma cuisine, bouger sur scène comme dans ma maison, ne jamais être en représentation, en un mot être libre et tout me permettre, et cela donne au spectacle une dimension amusante et pétillante qui rend le spectateur complice avec mon personnage.
Dès le début du travail avec Vincent Leterme, j’ai été convaincue d’ une chose : outre le fait qu’il soit un merveilleux pianiste (et pédagogue) , je voulais qu’il soit un vrai partenaire de théâtre, un personnage à part entière. Car Olivier et moi avons été frappés par son potentiel comique, sa présence lunaire, et Olivier l’a poussé dans ce sens. Dès son entrée une complicité se crée entre nous car je m’adresse à lui en chantant à capella, cette petite séquence a pour moi un charme particulier, on dirait presque une scène de cinéma.
J’avais envie aussi que le piano soit très présent et qu’il soit une réponse à la parole. Musicalement comme physiquement. Ce piano devient même pour un bon moment une petite chambre d’étudiante où un garçon peut entrer, reprendre en duo une chanson que je chante dans mon lit , ou me jouer un air de violon lorsque je vais m’endormir. (énigmatique et charismatique traversée du violoniste Laurent Valero quand je suis endormie sur le piano). Le piano devient pendant deux chansons un petit théâtre à lui tout seul, je suis assise dessus comme un petit oiseau voulant rejoindre son petit poisson (« Un petit poisson » chanson de Juliette Gréco), puis allongée comme dans mon lit en chantant une chanson d’Anna Karina.
Ce qui nous importait à tous était de ne pas rendre la relation entre nous trois explicite. Bien sûr, je suis nourrie des films de François Truffaut, de Jacques Demy, et j’avais beaucoup de références en tête, mais ce que je trouve réussi et poétique est notre relation qui se passe de mots : juste trois corps dans l’espace qui racontent et chantent la même histoire.
La participation de Laurent Valero est devenue de plus en plus importante au fil des répétitions. Au début il m’a fait travailler le phrasé, le rythme, la respiration de la musique, mais en étant peu présent sur scène. Puis au fur et à mesure de la vie de ce spectacle, ses interventions évoluent et enrichissent le spectacle, nous chantons même une chanson tous les trois alors que ce moment n’existait pas jusqu’alors. Laurent Valero est par ailleurs producteur de l’ émission sur France Musique « Repassez moi le standard ».
Mon âge d’or est un spectacle sur la naissance d’une vocation, un regard émerveillé sur l’état d’ artiste. Le spectacle démarre sur ma première colonie de vacances où je participe aux veillées de théâtre du « groupe des grands » où je joue des scénettes de théâtre et chante devant les autres enfants (« Trois petites notes de musique ») , et se termine par mon entrée au Conservatoire de Paris (« Seuls au monde » de Julien Clerc), en passant par les spectacles qui ont marqué ma vie, où la simplicité d’un choix de mise en scène ouvre des portes sur « tous les possibles » . Quand on touche du doigt que tout est possible sur une scène, alors la vie devient très belle.
C’ est aussi une déclaration d’amour à Paris. Je ne serais bien sûr pas la même personne si j’étais née ailleurs, bien que je commence et termine le spectacle par l’évocation de l’Algérie, d’où viennent mes parents Juifs Pied-Noir. C’est une longue déambulation, de ma première fête de l’Huma sur les épaules de mes parents en mangeant des hot-dog avec ma sœur, jalonnée de toutes les chansons qui m’ont accompagnée, en passant par tous les quartiers de Paris où je me sens chez moi, à condition qu’ils soient au soleil !
Ce spectacle, c’est comme si je le jouais et le chantais à l’oreille de chacun, j’invite chaque spectateur à entrer dans ma vie, dans maison, dans ma tête, j’aimerais que chacun en ressorte avec la sensation que je viens de leur parler d’eux, à eux, que je viens de leur jouer et chanter leur histoire, avec douceur, légèreté et authenticité.
C’est une histoire de tendresse et d’amour inconditionnel. Une histoire toute en chansons.
Natalie Akoun
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Quand Natalie m’a dit il y a 3 ans : « je me mets au piano », j’aurais dû avoir la puce à l’oreille. Puis, il y un an quand elle a recommencé à prendre sérieusement des cours de chants avec Vincent Leterme, j’aurais dû me méfier…Puis quand elle a rencontré Laurent Valéro, j’ai senti que ça devait arriver. Alors quand elle m’a dit ensuite qu’elle imaginait un spectacle plein de chansons finalement, je m’y attendais. « Mon âge d’Or » (c’est donc le spectacle) était un machin bizarre, inclassable, fait de textes introduisant des chansons, ou le contraire, des chansons qui jalonnent l’histoire d’une femme qui raconte, pleine d’amour et de passion, son désir de théâtre, de musique, de vie d’artiste, accompagnée de deux musiciens. Et puis quand nous avons commencé à répéter, avec d’abord Vincent au piano, puis Laurent plus tard avec son violon, une évidence est apparue, il s’agissait d’une comédie musicale. Une comédie musicale où une femme nous faisait le récit d’une vie, simple mais remplie d’espoir et d’amour. La scène : c’est chez elle, et dès lors, les musiciens ne sont plus des accompagnateurs, mais des personnages faisant partie de l’histoire. En convoquant ses souvenirs, en commençant à chanter seule, à cappella après avoir rangé quelques affaires, elle les invite et les entraine à participer à son récit, à devenir ses complices. J’ai toujours pensé que les chanteurs n’avaient besoin que de leur corps comme décors, que seuls les éclairages étaient nécessaires à leur performance. Un peu comme les clowns, ou les solistes. C’est pour cela qu’en pensant la mise en scène nous avons décidé de nous passer de décors, à peine quelques éléments, un tabouret de couleurs différentes selon les époques (des périodes roses, jaunes, dorées), une valise, un porte manteaux, nous suffisent à imaginer le petit intérieur de cette femme…Et un piano demi-queue ! Un piano demi-queue sur un petit plateau, c’est un peu comme un éléphant endormi en lieu et place du mur séparant Pyrame et Thisbé : ça prend toute la place et ça ne bouge pas ! C’est donc lui le personnage central puisqu’il s’impose. On ne peut pas le cacher, alors il sera l’élément principal de l’espace. Il sera tour à tour lit, petite piaule, table, bar… Un petit théâtre en somme…Au gré des évocations. Eclairé avec finesse et talent par Pierre Peyronnet. Quelquefois, des sons de villes, de métro, des voix marquantes se feront entendre. Ce sera la seule concession au son additionnel. Le reste des ambiances sonores sera musical et pris en charge entièrement par les musiciens. Le travail le plus délicat a été celui de l’interprétation. Délicat non pas parce que difficile mais parce que nous recherchions une certaine délicatesse, une finesse en un mot un raffinement. Il fallait trouver une convention, un code de jeux qui permette la plus grande liberté possible pour passer du parler au chanter, du dialogue entre les musiciens et l’actrice et les adresses au public…Etc. Nathalie s’est donc transformée en maçon au cours des répétitions, détruisant et reconstruisant en permanence ce fameux quatrième mur (que franchit allègrement au tout début Laurent et son violon en apparaissant du fond de la scène pour disparaître dans la salle ; comme un indice de ce qui va suivre). Cette liberté de l’artiste, c’est celle qui permet toutes les audaces. J’ai insisté sur un point qui m’a semblé primordial : La légèreté. L’écueil du récit de souvenirs est de tomber dans une mélancolie suscitant une émotion poisseuse. En écoutant Natalie (son personnage de fiction) chanter et jouer devant moi, je voyais une femme qui certes nous parlait de son passé comme d’un refuge, mais pour s’en libérer. Et pour cela il fallait qu’elle s’amuse de son histoire, qu’elle en fasse une comédie où elle regarde derrière elle en souriant, qu’elle voit la jeune fille qu’elle était avec tendresse et amusement, pour que le miroir de sa vie qu’elle nous tend ne reflète pas un paradis perdu. Ainsi nous avons trouvé (je pense) le ton juste de la nostalgie jubilatoire qui libère, qui apaise, qui rend le présent plus léger. Et puis, si quelquefois une larme affleure au coin de l’œil, ce n’est pas un drame, c’est une manifestation physique du passé, la preuve que l’on partage avec le personnage les mêmes souvenirs. Et je pense modestement que l’histoire simple d’un individu simple, qui raconte simplement sa vie, et parce qu’il n’y a rien de plus difficile à réussir que cette simplicité, et bien lorsque ces ingrédients sont réunis, c’est notre reflet. Son histoire devient alors la nôtre et peut nous aider à comprendre qui nous sommes et ce que nous sommes.
Olivier Cruveiller
Auteur | Natalie Akoun |
Mise en Scène | Olivier Cruveiller |
Avec | Natalie Akoun |
Musiciens | Vincent Leterme- Piano & Laurent Valéro - Violon et Flûte |
Lumière | Pierre Peyronnet |
Régie | Barthélémy Fortier |
Production | Compagnie Des Madones |
Avec les soutiens du Centre Chopin, du Label Rue du Conservatoire et de la Terrasse. |
Durée : 1h30
Représentations :
Du 21 avril au 01 mai 2022
Du jeudi au samedi à 19h
Samedi et dimanche à 14h30
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Tarifs :
22 € Plein Tarif
17 € Tarif Réduit 1 Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
13 € Tarif Réduit 2 Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
10 € Tarif Réduit 3 Enfants (moins de 16 ans) et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places
COMPAGNIE DES MADONES
183 bis rue du Faubourg de la Poissonnière
75009 Paris
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