Théâtre contemporain du 09 au 26 février et du 13 au 23 avril
JUSTE LA FIN DU MONDE
de Jean-Luc Lagarce
« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. »
J’emprunte à Nicolas Boileau cette strophe, tant elle paraît répondre à ma volonté de re-créer Juste la fin du monde.
Car il s’agit bien ici de « refaire » et non de reprendre, pour citer Peter Brook.
Depuis ma première mise en scène de ce texte, voilà déjà douze ans, j’ai exploré la totalité de l’œuvre de Lagarce. C’est en partie mon interprétation de Du luxe et de l’impuissance sous la direction d’Ivan Morane en 2014, qui m’a donné l’envie de refaire ce spectacle, m’en donnant une lecture nouvelle. Comme une nécessité.
Évidemment, le temps aussi m’a donné de nouvelles armes pour aborder un spectacle, sa forme et ses enjeux.
À l’origine, c’est l’écriture de Lagarce qui m’a tout d’abord captivé et fait découvrir son œuvre récente, mais déjà classique; cette nécessité et cette précision du langage pour mieux se connaître soi et les autres. Une écriture dans un entonnoir, des mots dans un alambic; une parole «en marche», qui bute, trébuche, s’accélère, ralentit, mais avance avec opiniâtreté dans le seul souci de dire, de résoudre, de remettre l’homme dans la cité.
2005/2017 : que c’est-il passé ? L’histoire nous apprend que le temps tente de nous apporter la paix et le progrès, tant industriel que social. Ces récentes dernières années et celles qui se dessinent clairement, semblent bien vouloir écrire une toute autre histoire du monde…
Juste la fin du monde, comme une expression de l’impossible: «Si je fais ça, ce sera la fin du monde!»?
Un homme «jeune encore», à la porte de sa propre disparition, la fin de son monde, son univers, son environnement, sa famille, ses communautés… tout cela à la fois! Le prisme familial de cette pièce est le reflet de nos sociétés, avec ses intolérances, ses replis, ses conflits, ses désirs, ses doutes, ses pulsions destructrices ou merveilleuses, dans un incessant aller-retour émotionnel.
À notre époque où domine le renoncement à l’autre, regarder autour de soi, rester éveillé, vigilant, dans une saine colère, c’est ce que nous dit Juste la fin du monde et au sens plus large, l’œuvre de Jean-Luc Lagarce et qu’il faut mettre en évidence ici.
Enfin, toute l’action de Juste la fin du monde est menée par l’unique volonté et le seul point de vue d’une personne: Louis. Sommes-nous dans la réminiscence, dans l’espoir, l’envie ou le fantasme de son retour? Il y a ici, une vision quasi cinématographique (une proposition d’angle de caméra, de montage) qui continue à m’interroger et me fasciner; c’est aussi à cet endroit que se trouve tout l’enjeu de notre travail, en s’appropriant la construction et la rythmique de l’écriture, sans la rendre formelle.
Et toujours «faire spectacle» de tout cela, sans lamentations, sans ennui.
La presse en parle
« Aussi cruel que brillant. »
L’humanité
« Une mise en scène taillée au cordeau. »
Marianne
« Une vision vertigineuse. »
Le Monde
« Universel et mordant. »
Le JDD
« Des acteurs bouleversants. »
Télérama
« Excellents ! »
Le figaro
Auteur | Jean-Luc Lagarce |
Mise en scène | Jean-Charles Mouveaux |
Avec | Vanessa Cailhol, Philippe Calvario, Jil Caplan, Jean-Charles Mouveaux et Chantal Trichet, en alternance avec Valérie Vogt |
Assistante mise en scène | Esther Ebbo |
Scénographie | Raymond Sarti |
Lumière | Ivan Morane |
Costumes | Michel Dussarat |
Musique | "Je t’attends" (Aznavour/Bécaud) interprété par Charles Aznavour |
Production | Bernard Serf |
Avec les soutiens de l’ADAMI, la SPEDIDAM, du Théâtre 95 Cergy-Pontoise, Joël Dragutin
Remerciements à Agnès B. / Studio Hébertot, Sylvia Roux Centre National des Arts de la Rue Compagnie Oposito
Spectacle créé le 7 juillet 2017 au Théâtre du Petit Louvre, Chapelles des Templiers – Avignon – Direction artistique Martine Spangaro
Durée estimée : 1h25
Tout public à partir de 14 ans
Représentations :
Du 09 au 26 février 2023
Du 13 au 23 avril 2023 – relâche le 21 avril
Du jeudi au samedi à 21h
Le samedi et dimanche à 16h30
Tarifs :
22 € Plein Tarif
17 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement et de Vincennes, carte Cezam, membres SACD.
13 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 30 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap et son accompagnateur.
10 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 16 ans) et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places
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