THEATRE Du 17 Mai au 21 Mai 2017

IL BUGIARDO (LE MENTEUR)

Carlo Goldoni

Salle en Pierre
Crédit photo : Tommaso Le Pera

Il Bugiardo-AFFICHE

Lelio, le héros du Menteur vit dans son monde, filtré par deux merveilleux kaléidoscopes : Naples où il a vécu les vingt dernières années et Venise où il est né et où il est revenu. Deux mondes idéaux (par ailleurs les deux patries du théâtre italien) dans lesquels naît et se développe l’attitude de Lelio à l’égard de l’invention fantastique. Et comment pourrions-nous condamner un homme heureux, gai et joyeux simplement parce qu’il vit dans son monde ? Créé par son imagination, avec des actions et des entreprises mirobolantes, forgées dans ses rêves. La vie n’est qu’un songe, n’est qu’un grand mensonge et Lelio est un Rodomonte, un miles gloriosus qui n’est heureux que lorsqu’il rêve les yeux ouverts, quand il décoche les bobards les plus gros, les chevauchant comme un pur-sang qui s’emballe sans parvenir à le désarçonner ! Et n’est-ce pas là notre grand rêve ? Vivre dans le monde que nous avons inventé, dans lequel nous serions des princes invincibles, de grands conquistadores, des dispensateurs de joie sans fin ? Nous pourrions lui reprocher que ce ne soit pas la réalité, que le monde où il vit n’existe pas, mais pourquoi devrions-nous le ramener à une quotidienneté sordide, pourquoi devrions-nous le retenir en nous agrippant à ses pieds et l’empêcher de prendre son envol ? Vas-y Lelio, et amuse-toi pour notre plus grand plaisir aussi, dans le monde du théâtre tout est possible. Et nous inscrirons, comme tu l’as voulu, sur la pierre : « Ci-gît Lelio, par volonté du destin, qui pour raconter des craques, était plus fort qu’un avocat et en inventait plus qu’un conteur d’histoires : et même mort, dans cette tombe où tu le vois, tu risques gros, passant, de le croire mort… »

Geppy Gleijeses

Mise en scène Alfredo Arias
Adaptation Alfredo Arias et Geppy Gleijeses
Avec Geppy Gleijeses, Marianella Bargilli
La participation de Andrea Giordana
Scénographie et costumes Chloé Obolensky
Et  avec Lorenzo Gleijeses, Antonio Interlandi, Luciano d’Amico, Luchino Giordana, Valentina Valsania.
Lumières Luigi Ascione
Musique originale Mauro Gioia
Production Teatro Quirino - Rome
EXTRAITS DE PRESSE (Traduits)

Il Giornale 18 juillet 2015

Enrico Groppali

Le Menteur de Goldoni grâce à la mise en scène d’Alfredo Arias est une somptueuse fête populaire en équilibre entre les deux villes marines de Naples et de Venise.

Qu’il suffise de dire que soudain le metteur en scène Arias, comme c’est son habitude, tout en tenant par la main Goldoni et son mythe, avertit le public que le canevas de base doit être pris comme une création textuelle en totalité. Et c’est ainsi que le spectacle, tout en respectant le texte de départ et en le faisant resplendir de sa propre lumière, se transforme en une gigantesque féerie sur le mythe du spectacle total où même les dames qui envahissent la pièce, de la spirituelle Rosaura (Marianella Bargilli) à sa capricieuse petite sœur interprétée par la stupéfiante Valeria Contadino deviennent des pions sur un échiquier. C’est si vrai que toute la compagnie entonne une célèbre chanson de Patty Pravo, adressant un hymne en l’honneur de la Bambola-Patty. A la stupeur du noble père (Andrea Giordana) qui s’impose peu à peu face au culot effronté de son fils débauché, en se décomposant, comme neige au soleil, devant les chansons de l’éclectique Gennaro Cannavacciuolo. Avant que le Grand Finale éclatant de feux d’artifice et de pétards conclue dans la célébration du savoir-faire retrouvé de Lelio que Gleijeses transforme en Fanfaron de Plaute…

La Repubblica, 8 novembre 2015

Anna Bandettini

La fertile, éclectique imagination d’Alfredo Arias, metteur en scène et artiste franco-argentin aux mille facettes, a accompli une opération assez radicale, par moments raffinée, par moments plus frontale, sur le Menteur de Goldoni. Pour la troupe de Geppy Gleijeses, dans le cadre du Napoli Teatro Festival, puis en tournée. Il a imaginé une troupe de saltimbanque un peu paumés de nos jours, la compagnie Cannavacciuolo, dont les membres portent leurs vrais noms d’acteurs et entre deux scènes se préoccupent de savoir où aller manger, se disputent sur leurs entrées en scène et leurs sorties, etc…. Ils montent donc la comédie de Goldoni publiée en 1753, la période dite de « la réforme théâtrale goldonienne », quand l’auteur se libère des conventions et des masques de la Commedia dell’Arte, pour raconter l’histoire de Lelio, jeune menteur invétéré, bon-à-rien et bon vivant qui revient de Naples à Venise pour se faire entretenir par son père Pantalon.

Dans cette intrigue de petite communauté d’éternels combinards, Arias y va carrément: il se moque des conventions théâtrales d’aujourd’hui, il élabore un discours ironique, il adapte le langage au parler contemporain, il retraduit à sa manière le dialecte vénitien, il caractérise les personnages avec des masques… ll en résulte un spectacle drôle, divertissant, avec le Lelio un peu mûri d’un Geppy Gleijeses déluré, foufou à la manière d’Alberto Sordi, l’Arlequin et le Brighella de Lorenzo Gleijeses, en charge d’un double rôle, avec une belle prestance physique et poétique, quand il conserve l’éclat des masques originaux et Andrea Giordana dans une interprétation débonnaire de Pantalon, ainsi que Marianella Bargilli, Mauro Gioia, Luchino Giordana, Valeria Contadino et Gennaro Di Biase. Ce qui rend savoureux l’ensemble est le rythme, l’atmosphère de brocante qu’a créée Chloé Obolensky, avec des décors tout en bois, une vue de Venise avec le canal où finiront quelques personnages, dans une folie générale désopilante.

Corriere della sera 18 octobre 2015

Franco Cordelli

Dans la mise en scène d’Alfredo Arias, Le Menteur ouvre la saison du Teatro Quirino. C’est un spectacle « à l’ancienne », je le dis sans intention critique. Il y a en lui quelque chose de confortable, à commencer par la scénographie très documentée de Chloé Obolensky, toute en bois : panneaux, rideaux, perspective jusqu’au Grand Canal. Même les costumes sont sympathiques, par leur excentricité et leur disparité: comme si chaque personnage vivait à une époque différente et dans un monde à lui. C’est là que réside le sens de l’interprétation d’Arias : le mensonge, la mystification, l’embrouille semblent envahir tout le monde (vénitien), avec pléthore d’inventions et de trouvailles. Parmi les interprètes, Andrea Giordana semble sûr de lui, équilibré, impavide. Marianella Bargilli, élégante. Geppy Gleijeses débordant. Lorenzo Gleijeses hypermercurial…

La Stampa, 25 octobre 2015,

Masolino D’Amico

Dans Le Menteur de Goldoni, le traintrain d’un tranquille petit coin de Venise est soudain bouleversé par l’intervention d’un étranger. Celui-ci, revenant dans la lagune après un long séjour à Naples, s’insère dans la communauté, dont il courtise deux représentantes féminines, en se faisant valoir par une série de bobards prétendument spirituels. A mesure qu’ils risquent d’être découverts, il est contraint de forcer la dose dans une escalade encouragée par des auditeurs naïfs et, dans un cas ou deux, intéressés. La comédie à un rythme très rapide, et c’est un chef-d’œuvre de géométrie démentielle. Nous sommes fascinés par les acrobaties par lesquelles notre héros effronté parvient à repousser le moment d’être démasqué, et dont il ne se sortira que les membres en miettes.

Arias ne se contente pas de dérouler l’intrigue, mais intervient pour désarçonner le spectateur, mettant en cause ce qui se produit sur la scène, en imaginant une troupe de saltimbanques un peu ringards qui feraient semblant d’appartenir à une même famille. Les personnages portent les costumes du XVIIIe siècle, cependant que les répliques sont agrémentées du sel de quelques suppléments inattendus : par exemple, un des interlocuteurs se met sur les genoux de son partenaire comme si de rien n’était. Il y a également des chansons insérées, et telle ou telle réplique ajoutée d’un démiurge qui vient doubler l’auteur…

Geppy Gleijeses, en conciliant abstraction et réalisme, rend plausible et même, malgré nous, sympathique son embobineur par vocation plus que par intérêt, qui finit par tomber amoureux de son propre jeu, à la candeur d’enfant, et en même temps à la détermination implacable.

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Spectacle en italien surtitré en français.

Durée : 1h45

Représentations :
Du 17 Mai au 21 Mai 2017
Du mercredi au samedi à 20h30
Samedi et dimanche à 16h00

*Vendredi 19 mai, suite à la représentation, rencontre avec Alfredo Arias animée par David Rofé-Sarfati (lautrescene.org)
CircoEquestre_AlfredoArias

Tarifs :

20 €      Plein Tarif
15 €      Tarif Réduit 1 : Groupes (+ de 10 pers), séniors,
                habitants du XIIe arrondissement, pass Vincennes.
12 €      Tarif Réduit 2 : Étudiants – de 26 ans, demandeurs d’emploi,
      carte d’invalidité  (personnes en situation d’handicap), Pass Culture
10 €      Tarif Réduit 3 : Enfant -12 ans et groupes scolaires

 

Pass :
30 € : 2 spectacles
48 € : 4 spectacles
60 € : 6 spectacles

GITIESSE Artisti Riuniti

GITIESSE Artisti Riuniti s.c.a.r.l
Via San Pasquale a Chiaia, 55
80121 Napoli (NA), Italia
Tel 081.40.78.98 – 081.42.50.09
Fax 081.42.50.09
PEC: gitiesseartistiriuniti@pec.it
Mail: gitiesseartistiriuniti@gmail.com

Direction artistique : Geppy Gleijeses
geppygleijeses@gmail.com
Administration : Nicolas Cosenza
n.cosenza@teatroquirino.it
Production : Mariangela de Riccardi
mariangeladericcardis5@gmail.com

Site : http://www.teatroquirino.it/

Attaché de presse : Nathalie Gasser
Tél : 06 07 78 06 10
gasser.nathalie.presse@gmail.com

Relations publiques : Catherine Cléret
Tél : 06 49 39 43 79
cleretc@gmail.com