THEATRE - Du 1er au 13 avril 2019
ELISABETH BAM
de Daniil Harms
« Avec Elisabeth Bam nous continuons à explorer les liens qui unissent poésie et théâtre (mais en tournant le dos au « poétique » et au « théâtral »).
Poésie et théâtre ont un fond commun, une même origine peut-être : un appel à susciter une présence qui fait venir à nous le monde, nous le fait apparaître comme à la lumière d’une petite lampe, ou déployé à partir d’une vibration première, comme ce son de cloche que l’on entend précisément dans le nom : Bam.
Pour aborder Elisabeth Bam, les acteurs doivent se délester de toute volonté interprétative pour se laisser conduire et envahir par les forces qui, communiquées par la pièce, gravitent sur le plateau : rythmes, pulsations, variations d’intensité, brusques ruptures de ton…
Ils se font explorateurs de la « SCÈNE », cette planète étrange qui, accordée à l’étrangeté du texte, manifeste au spectateur sa propre étrangeté.
Il y a une manière de laisser la pièce s’inventer sous nos yeux, livrer ses secrets et ses surprises, délivrance qu’il s’agit d’accompagner avec beaucoup de tact.
La langue, d’autant qu’elle est poétique ou décalée, doit être restituée à ses dynamiques naturelles, rendue pleinement organique, rythmique, à l’opposé d’un phrasé « naturaliste » souvent inconscient qui contraint la parole et bride le déploiement du sens, des sens.
Un même courant circule entre les acteurs. Quoique fortement individualisés, ils constituent un chœur éclaté, en mille morceaux. Une mouvante et instable constellation.
La scénographie doit favoriser ces éclosions. D’une extrême légèreté elle met en valeur les quelques objets prégnants : une porte, une cloche, un bolet…
Par ses interventions et ses inventions souvent incongrues, l’acteur-musicien, à l’aide de quelques instruments hétéroclites, contribue à ce qui doit apparaître non comme une mécanique de l’absurde, mais comme des opérations surprenant la naissance du sens, un peu à la manière du Cosmos de Gombrowicz. »
Auteur | Daniil Harms |
Adaptation et mise en scène | Claude Merlin |
Avec | Camille Thomas, Marc Buard, Basile – Bernard De Bodt, Bielka, Guy Cambreleng et Jacques Alwright |
Coproduction | Théâtre A Toi Pour Toujours et Le Champ les Arts Vivants |
Production déléguée | Sélectron Libre |
Avec le soutien du Théâtre Berthelot et la ville de Montreuil , de La Parole Errante.
Durée : 1h
Représentations :
Du 1er au 13 avril 2019
Du lundi au samedi à 20h30, samedi à 16h
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Tarifs :
22 € Plein Tarif
15 € Tarif Réduit 1
Seniors (plus de 60 ans), enseignants, habitants du XIIe arrondissement, carte Cezam, membres SACD.
12 € Tarif Réduit 2
Étudiants (moins de 26 ans), demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, Carte Loisirs, Pass Vincennes, Pass Culture 12, personnes en situation de handicap.
10 € Tarif Réduit 3
Enfants (moins de 12 ans) et groupes scolaires
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places