Théâtre Du 07 septembre au 09 octobre 2016
DUC DE GOTHLAND
Christian Dietrich Grabbe
Dans le vacarme du vent et les cris des naufragés, une mer déchaînée lance sur les rivages d’Europe des peuples venus venger mépris, oppression et pillages longtemps subis.
Frère voyant de Rimbaud et de Freud, Grabbe, avec cette oeuvre, nous permet de réfléchir, en dehors de toute « morale », sur ce qui fonde ce qu’on appelle la civilisation, si peu naturelle et si fragile, si contestable et si précieuse.
Titre | Duc de Gothland |
Auteur | Christian Dietrich Grabbe |
Mise en scène |
Bernard Sobel en collaboration avec Michèle Raoul-Davis |
Avec |
Éric Castex, Valentine Catzéflis, Arthur Daniel, Maël Peano, Valérian Guillaume, Claude Guyonnet, Jean-Claude Jay, Antoine Joly, Denis Lavant, Daniel Léocadie, Frédéric Losseroy, Matthieu Marie, Sylvain Martin, Maxime Pambet, Xavier Tchili. |
Traduction et adaptation | Bernard Pautrat |
Costumes, coiffeurs et maquillage | Mina Ly, assistée de Sandrine Ledoux |
Son | Bernard Vallery |
Lumière | Vincent Millet |
Décor | Lucio Fanti assisté de Clémence Kazémi |
Construction décor | François Devineau |
Régie générale et accessoires | Jean-Baptiste Gillet |
Régie lumières | Juan Cristobal Castillo Mora |
Régie son | Theo Jonval |
Remerciements | Samuel du Fontbaré |
Duc de Gothland, mise en scène de Bernard Sobel - extrait 1 from Mallaret Marie on Vimeo. Duc de Gothland, extrait 2 from Mallaret Marie on Vimeo. Duc de Gothland, mise en scène Bernard Sobel, extrait 3 from Mallaret Marie on Vimeo.
Durée : 3h00
Représentations :
Du 07 septembre au 09 octobre 2017
Du mardi au samedi à 20h30
Dimanche à 16h00
«… jamais l’attention ne retombe, car ce feuilleton échevelé, ce roman d’aventures tout en rebondissements, avec ses souffrances humaines bouleversantes, son écriture magnifique, ses images, ses réflexions, sa portée métaphysique, passionne. »
« Bernard Sobel a réuni une troupe puissante de quinze comédiens. (…) Du sang, des larmes, du désespoir. La perte de tous les repères. Une pièce incroyable, un spectacle enthousiasmant. »
Armelle Héliot, Le Figaro, vendredi 16 septembre 2016
« La pièce de Grabbe est d’une violence et d’une férocité impressionnantes. Du Shakespeare gore. »
« Sa mise en scène de Duc de Gothland est d’une sobriété qui résiste à l’épreuve du temps. (…) Ensuite tout repose sur la force du texte et le jeu de tous les acteurs, juste, intense, nerveux. Ils sont quinze à la manœuvre. Citons Denis Lavant, magistral, animal blessé et enragé, dans la peau de Berdoa. Matthieu Marie joue d’étonnantes variations dans le rôle du duc. Une pièce d’une féroce actualité, écrite par un jeune homme enragé, visionnaire, qui a une conscience brûlante du monde à venir ».
Marie-Josée Sirach, L’Humanité, lundi 19 septembre 2016
« Comment nous faire vivre cet instant où la civilisation bascule dans la barbarie et où tout s’effondre ? Le metteur en scène Bernard Sobel, qui ne cesse d’interroger les poètes d’hier pour mieux comprendre le monde d’aujourd’hui, a exhumé cette tragédie écrite il y a deux siècles par Christian Dietrich Grabbe, pour nous secouer. Et c’est réussi ! »
« La descente aux enfers de ce héros dépourvu de lucidité, qui réduit en miettes les valeurs morales, voilà ce que peint cette tragédie impitoyable. Avec une direction au cordeau, les 15 comédiens, très jeunes pour la plupart, nuancent les teintes de cette sombre fresque, vont et viennent de la salle à la scène, au décor de forêt de sapins renversés, sorte d’épées de Damoclès (…).»
Mathieu Perez, Le canard enchainé, mercredi 14 septembre 2016
« Il y a dans cette pièce traversée d’orages, de tonnerre, de nuit et de tempête, un souffle shakespearien (il y a du Richard III dans Berdoa) et des personnages incroyables. Les pièces de Grabbe ont la réputation d’être injouables. Sobel prouve une fois de plus le contraire servi par une pléiade d’acteurs véloces emmenés par Mathieu Marie (Théodore) et le « nègre » Denis Lavant. »
Jean-Pierre Thibaudat, Blog Balagan.
« La pièce participe d’une sorte de concentré de la pièce de William Shakespeare : Berdoa tiendrait d’Othello pour le courage guerrier et de Iago pour la perversité, de Richard III pour l’énergie dévorante. Gothland, comme Othello, se goinfre de perfidie comme si elle était vérité, Macbeth lâche devant ses propres fautes, qui massacrerait pour prouver qu’il n’est pas coupable, et tous les seconds rôles de tyrans du répertoire.
Conduite, fouettée par un Denis Lavant au mieux de sa forme, sous une forêt à l’envers de Lucio Fanti, image d’une nature dénaturée, la pièce avance avec une force réjouissante ».
Christine Friedel, Théâtre du Blog.
« (…) Matthieu Marie pour le vertueux puis finalement infernal Duc de Gothland d’un côté, avec de l’autre, Denis Lavant pour le « Nègre » en Machiavel, il ménage ses effets, voguant entre mélancolie et comique distancié.
Silhouette altière et voix aux intonations profondes pour celui qui va se livrer à la corruption – sorte de Don Quichotte raté -, et aisance volubile d’enfant espiègle pour le malmené par l’Histoire et les colonialismes – un Sancho Panza autonome et décidé – qui défait les certitudes pour reconstruire mieux peut-être ailleurs.
Un duo dévastateur et fou qui traduit à merveille les troubles confus du monde. »
Véronique Hotte, Hottello
« Bernard Sobel met de l’énergie sur le plateau. C’est nerveux. Les comédiens sont toujours en mouvement, sur scène mais aussi dans la salle avec le public.
La salle en pierre du Théâtre de l’Épée de Bois se prête merveilleusement bien à l’action de cette pièce épique. Elle ressemble à une salle d’un vieux château. Une forêt de sapins renversés – seul élément de décor – est suspendue au dessus de la tête des comédiens, comme des lames de couteaux. Elle est baignée tantôt par les flots de la mer tantôt par une tempête de neige. C’est incontestablement dépaysant et très contemporain. Christian Dietrich Grabbe s’attaque à la civilisation chrétienne dominante du 19ème siècle. Moderne pour l’époque ».
Stéphane Capron, sceneweb.fr
Compagnie Bernard Sobel
19 avenue de la porte Brunet 75019 Paris
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