Archives pour la catégorie se joue en Mars 2020

PARADOXE SUR LE COMÉDIEN

Très lié dans sa jeunesse au monde du théâtre, Diderot, dans un dialogue où se mêlent la passion, l’humour et la réflexion de l’encyclopédiste, pose une question essentielle et toujours irrésolue : qu’est-ce que l’acteur ? Nous avons voulu tout d’abord mettre à l’épreuve les principes du philosophe, les confronter à notre pratique quotidienne de la scène, pour finalement n’en conserver qu’une réflexion généreuse et passionnante sur notre métier.

Nous ne prétendons ni respecter à la lettre une tradition du XVIIIe siècle, ni moderniser une théorie que Diderot lui-même ne voulait pas dogmatique. Nous nous proposons de partager avec le public cette lecture qui peut encore, avec ses limites, interroger, stimuler, faire vivre des comédiens.

J’AI RÊVÉ LA RÉVOLUTION

Une femme entre dans une cellule, poussée par un jeune soldat. L’époque est trouble. La prisonnière veut garder avec elle de quoi écrire. Enfermée, surveillée, n’ayant plus d’espace pour marcher et courir, elle veut toujours écrire. Car l’écriture ouvre un champ de liberté. Toujours.
L’action se déroule durant quelques jours et nuits d’enfermement. Autour de la prisonnière, s’agitent trois personnes « libres ». Le jeune soldat campé dans ses certitudes ; il voudrait ne pas être entamé par les raisonnements des femmes ; il voudrait de pas être bouleversé par la violence, garder la tête froide ; il a l’intransigeance de la jeunesse.
La mère du jeune soldat, illettrée, intelligente et sensible ; elle est émue par cette prisonnière fougueuse ; elle redoute les effusions de sang ; elle souffre de voir chaque jour des condamnés partir à la mort ; elle n’en peut plus d’avoir peur pour son fils. La jeune femme, compagne du fils de la prisonnière, venue de la campagne ; elle veut préserver sa famille ; elle propose une ruse à la prisonnière pour s’évader.

**********

Revue-de-presse_JRLR

Belle réflexion sur la place volée aux femmes sur l’échelle des pensées nouvelles. L’HUMANITÉ

Ce quatuor porte avec talent les accents d’une écriture vive, tendue et tranchante, de belle facture, d’une mis en scène claire et judicieuse… Une belle réussite. WEB THEATRE

Un très bel hommage à Olympe de Gouges et aux femmes qui continuent à lutter dans le monde pour être enfin considérées à l’égal des hommes. SNES

Revue-de-presse_JRLR

**********

TEASER DU SPECTACLE

LA PROMESSE

Au-delà d’être une histoire d’amour c’est l’histoire de l’Amour.

Dans un songe, Catherine voit le visage de celui auquel elle est destinée, c’est le comte de Strahl. Lui fait le même songe, sans avoir pu voir son visage. Il sait seulement qu’il épousera une fille d’empereur. C’est en venant faire réparer son armure chez le père de Catherine que Strahl et Catherine se rencontrent. Elle le reconnaît, lui ne la reconnaît pas….

La Promesse, c’est celle que fait Catherine au comte de Strahl quand il lui demande de ne plus le suivre. Elle promet… et s’en remet à l’Amour en toute confiance.

Avec l’Amour Catherine crée le scandale.

Elle fuse sans foi ni loi dans un monde auquel elle est étrangère et dont elle va, avec la grâce d’une marionnette, bouleverser l’ordre des choses.
Le monde, c’est eux, c’est tous les autres personnages de la pièce mis en présence d’un nouveau partenaire redoutable.
Leur nouveau partenaire qu’ils ne reconnaissent pas c’est Catherine, c’est l’Amour qu’ils n’ont pas vu venir et avec lequel ils vont devoir maintenant jouer.

En pénétrant sur scène Catherine ouvre la brèche dans laquelle s’engouffre la vie et s’impose le théâtre.

L’IMPROMPTU DE VERSAILLES

Une pièce de combat

L’Impromptu de Versailles prend place dans une longue et pénible lutte qui commence en 1662 avec L’École des Femmes et qui ne verra son aboutissement qu’en 1669, lorsque les représentations de Tartuffe seront enfin autorisées.
Le succès de L’École des Femmes auprès du public fait passer Molière du statut de farceur à celui d’auteur dramatique et le désigne aux intrigues de ses rivaux jaloux, tandis que la nouveauté d’une pièce qui remet en question certaines valeurs morales et sociales traditionnellement admises l’expose très vite aux cabales des dévots, sous des accusations qui vont de l’obscénité au blasphème.
En réponse aux attaques et aux polémiques, Molière donne en juin 1663 La Critique de l’Ecole des Femmes, pièce de combat qui s’inscrit dans une querelle déjà bien alimentée de libelles, pamphlets et pièces contre Molière. Peu de temps après, le roi lui accorde une gratification de mille livres ; les attaques et les jalousies continuent de s’enflammer, et un jeune et obscur auteur, Edme Boursault, qui sert probablement de paravent à d’autres écrivains plus en vue, fait jouer Le Portrait du Peintre par les comédiens de l’Hôtel de Bourgogne.
En octobre 1663, une dizaine de jours, dit-on, après avoir vu Le Portrait du Peintre, et vraisemblablement encouragé par le roi, Molière donne avec sa troupe L’Impromptu de Versailles. Cette fois, il ne s’agit plus de personnages ressemblants ou caricaturaux, mais des comédiens eux-mêmes en plein travail.
Molière annonce dans cette pièce qu’après ce règlement de comptes, il en restera là, sans perdre davantage de temps ni galvauder son talent pour des choses qui n’en valent pas la peine. Ses adversaires cependant redoublent de rage, sur la scène de l’Hôtel de Bourgogne avec des pièces où ils s’efforcent de ridiculiser Molière, Molière comédien, mais aussi Molière homme privé. Hors scène, le comédien Montfleury ira jusqu’à adresser au roi une dénonciation calomnieuse, visant à accuser Molière d’inceste. Le roi y répondra en acceptant d’être le parrain du premier fils de Molière en février 1664.