Ce récit théâtral raconte l ‘histoire d’un pillage d’usine.
En novembre 2004 un fond d’investissement américain acquiert une entreprise française, leader mondial d’un produit pour l’industrie automobile, pour un euro, et en deux ans il réussit à siphonner les actifs de l’entreprise sans investir un seul dollar de plus. Une histoire du début du vingtième siècle, somme toute banale.
Mais comment ça marche? Comment est-ce possible?
Désemparé par la simplicité de cet engrenage infernal, l’acteur se positionne dans l’œil du cyclone, il tente de comprendre et il suit les étapes. Il suit les tentatives de sauvetage du chef d’entreprise français, il raconte l’arrivée des américains dans la boîte, il décortique les difficultés de survie d’une entreprise métallurgique, une forge…. il bifurque vers des explications historiques et démonte la violence du marché automobile.
Sur un mode à la fois ironique et tragique, il raconte l’histoire de son enquête, une histoire d’aujourd’hui en somme, un conte moderne qui affronte la peur et la résignation, qui affronte les questions, noyées dans des discours de plus en plus nébuleux sur « la crise ». Dans la tradition du cabaret politique allemand, l’acteur s’interroge ainsi, tel un candide, sur les fonctionnements, sur les rouages financiers, administratifs et politiques en épinglant avec humour les dérives d’un système mondialisé où les humains comme les dommages collatéraux ne compteraient plus. Une pièce salutaire et férocement drôle, un théâtre citoyen qui nous rappelle que l ‘esclavage économique n’est pas une fatalité….