Mieux qu’un vol sec, une immersion en terre d’Islande
Au crépuscule de sa vie, le vieux Bjarni Gíslason répond enfin à la lettre d’Helga, adressée il y a si longtemps et l’invitant à la rejoindre à Reykjavík. Partager enfin cet amour fou né dans la bergerie, un jour de palpation des moutons pour savoir lesquels passeraient l’hiver, loin des ragots sur cet amour extra-conjugal. Mais le vieux refrain où il est dit « L’amour le plus ardent est l’amour impossible » aurait-il raison ?
« Quitter la campagne où mes ancêtres avaient vécu depuis un millénaire, pour travailler dans une ville où l’on ne voit jamais l’aboutissement du travail de ses mains ? Où même les canards des étangs sont tristes ? »
Dans cette réponse tardive, Bjarni feule son amour pour sa belle et sa lande et cette question : comment rejoindre l’une sans trahir l’autre ?
Bergsveinn Birgisson nous plonge au cœur de la paysannerie islandaise tout au long du XXe siècle. Une saga contemporaine faite d’hommes et de bêtes, d’amendement de cette terre âpre, d’économie où rien ne se perd, d’esprit coopératif, de culture forgée au fil des siècles et des travaux dont l’abandon signerait sa perte irrémédiable.
Le formidable cri d’amour d’un vieil éleveur de moutons.
L’Année terrible est un recueil de poèmes publié en 1872, dans lequel Victor Hugo évoque les événements qui ont marqué la France, et particulièrement Paris, lors des années 1870-1871. Il représente donc la guerre de 1870 avec la Prusse, la défaite de la France et le siège de Paris, la chute de l’Empire et l’avènement de la IIIe République, ainsi que l’insurrection populaire de la Commune qui sera réprimée par l’armée gouvernementale dans le sang. Exilé depuis vingt ans, il rentre à Paris dès le 5 septembre 1870, pendant la guerre, toujours engagé dans le combat contre l’injustice et prêt à en découdre avec toutes les tyrannies.
En savoir plus – « La Gazette »
À propos de Ma patrie et ma gloire et mon unique amour. Victor Hugo
Lorsque nous, qui sommes venus d’ailleurs, parlons des bienfaits de notre pays, la France, il arrive que notre interlocuteur ébauche un sourire de gêne et de désapprobation. Si c’est une manifestation de pudeur, ce sourire ne fait qu’ajouter à notre joie. Mais parfois, le sourire qui suit notre compliment envers notre nouveau pays est synonyme d’agacement et donne la sensation que notre interlocuteur, souvent d’une sensibilité « de gauche », ne voudrait entendre aucune opinion positive sur la France, car cela impliquerait, croit-il, de se ranger du côté de la « droite » qui, de son côté, ne peut accepter aucune critique sur la sacro-sainte France.
Nous qui nous sommes heureux de travailler et de vivre dans notre nouveau pays, nous plaidons en faveur de notre amour pour la France, qui, comme tout amour véritable, admet aussi bien les compliments que la critique, voire la désapprobation. Ces contrastes sont le reflet des climats divers dont est constituée la « douce France » .
A. D.-F.