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LE TESTAMENT DU PÈRE LELEU

Le père Alexandre est sur le point de mourir.

La Torine, sa servante (et plus!) depuis ses 18 ans, attend l’héritage qu’il lui a promis faute d’héritier. Mais le vieux n’a pas encore fait de testament.

La Torine arrivera-t-elle à le faire tester? Rien n’est moins sûr…

JOHN WHITELAW

Formé comme pianiste aux Etats-Unis, John Whi­te­law s’oriente vers le cla­ve­cin, qu’il étu­die à Mont­réal sous la di­rec­tion de Ken­neth Gil­bert. Il en­seigne en­suite le cla­ve­cin et la mu­sique vo­cale à l’Uni­ver­sité d’Ot­tawa.

Lau­réat des Concours In­ter­na­tio­naux de Bruges et de Paris.

Tout en se pro­dui­sant comme so­liste, il tra­vaille avec de nom­breux ins­tru­men­tistes et chan­teurs, ainsi qu’avec les dan­seurs. Il réa­lise un spec­tacle, « L’Amante In­vi­sible » avec Chris­tine Bayle et Fran­çois Raffinot de la Com­pa­gnie Ris et Dan­ce­ries, di­rigée par Fran­cine Lancelot. Il est le cla­ve­ci­niste at­ti­tré du « Five Cen­tu­ries En­semble », qui, dans un même pro­gramme, jux­ta­pose des œuvres du XVIe siècle jus­qu’au XXe siècle.

En 1975, John Whi­te­law ren­contre la so­prano Gerda Hartman avec la­quelle il se pro­duit régulièrement au cla­ve­cin, au piano et au forte-piano, dans un ré­per­toire qui couvre quatre siècles. Avec elle, il est ré­gu­liè­re­ment in­vité à don­ner des cours d’in­ter­pré­ta­tion de chant ba­roque et de Lied al­le­mand.

En 1983, il est nommé pro­fes­seur de cla­ve­cin au Conser­va­toire de Gand, et s’ins­talle à Bruxelles, d’où il conti­nue sa car­rière de so­liste, d’ac­com­pa­gna­teur, de chef de chœur et d’or­chestre.

En 1988, John Whi­te­law est in­vité à en­sei­gner le piano et l’his­toire de la mu­sique à l’Uni­ver­sité de Wes­tern Cape, en Afrique du Sud.

En 1990, il par­ti­cipe au Col­loque de la So­ciété de Mu­sique An­cienne de Nice « Ac­tua­lité du Ba­roque », en hom­mage à Scott Ross.

Membre du Deutsche Cla­vi­chord So­cietät, il donne ré­gu­liè­re­ment des ré­ci­tals au cla­vi­corde.

Ses en­re­gis­tre­ments com­prennent des œuvres pour cla­ve­cin seul de William Byrd, des so­nates de Do­me­nico Scar­latti, « L’Of­frande Mu­si­cale » de Bach. Il enregistre avec la soprano Gerda Hartman les Lie­der de Mo­zart au forte-piano, « Das Ma­rien­le­ben » de Hin­de­mith ainsi que des Lie­der de Hugo Wolf au piano.

LA BATAILLE CONTRE MON LIT

Une lumière douce, un immense lit, des couvertures et des oreillers partout. Une fois le public installé confortablement sous la couette avec les comédiens, l’histoire peut commencer…

Un matin, malgré l’appel de sa mère, un enfant ne peut pas sortir de son lit. Ce dernier est trop accueillant pour qu’il puisse le quitter et affronter la dureté du monde.

Après avoir envisagé de vivre dans son lit, après avoir imaginé un monde aussi doux et chaleureux que lui, après avoir livré une bataille âpre mais inutile contre ce compagnon fabuleux, l’enfant, encouragé par les parfums du pain grillé et du chocolat chaud, trouve finalement le courage de quitter la douce emprise de son lit…

Cette adaptation théâtrale de l’album jeunesse de Martin Page illustré par Sandrine Bonini (Editions Le Baron Perché) nous promène en musique à travers les délices du petit matin, entre le rêve et la réalité, l’éveil et le sommeil.

AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA

Retiré dans la montagne depuis 10 ans, Zarathoustra se sent prêt à redescendre parmi les hommes pour partager avec eux les richesses de sa pensée.

Sur le chemin qui le mène à la ville la plus proche, il rencontre un vieil ermite occupé à chercher des racines en forêt. Au cours de leur bref échange, Zarathoustra se rend compte que le vieillard a consacré sa vie à Dieu. Aussi préfère-t-il s’en aller de crainte de la priver du sens de son existence en lui révélant que Dieu est mort.

Ce thème central ouvre le voyage de Zarathoustra parmi les hommes. La mort de Dieu marque en effet le point de départ de la pensée du surhomme que Zarathoustra se propose de leur révéler : Dieu n’étant plus la finalité de la volonté humaine, il faut que l’homme se fixe un but immanent qui passe par son propre dépassement…

Par le truchement d’une interprétation théâtrale du Zarathoustra, nous souhaitons en faciliter l’accès. Notre idée est de créer les conditions singulières d’une rencontre avec le public à partir d’une prestation théâtrale et d’un commentaire explicatif entièrement consacrés à cette œuvre majeure.

Cette forme inédite d’expression, en ce qu’elle unit dans une même action théâtre et philosophie, se situe dans le prolongement direct de la démarche de Nietzsche chantant sa philosophie.

L’ambition de la compagnie est de réaliser l’intégralité de l’oeuvre progressivement, soit quatre spectacles commentés, représentant quatre périodes de créations théâtrales. A cette occasion, la seconde période (première partie du livre) sera représentée au Théâtre de l’Epée de Bois en alternance avec la première période (le prologue).

Jeudi 12 février à 20h30: Prologue
Vendredi 13 février à 20h30: Première partie
Samedi 14 février: 16h00 – Prologue, 20h30 – Première partie
Dimanche 15 février: 14h00 – Prologue, 16h00 – Première partie
Séances scolaires (Prologue) :
le jeudi 12 et vendredi 13 février
à 14h00

LES AMOURS DE DON PERLIMPLIN AVEC BELISE EN SON JARDIN

Luis Buñuel sur Lorca (dans Mon dernier soupir. Ed. Robert Laffont 1982) :
Qu’il se mît  au piano, qu’il improvisât une pantomime, une courte scène de théâtre,
il était irrésistible. La beauté jaillissait toujours entre ses lèvres.
Il avait la passion, la foi, la jeunesse. Il était comme une flamme.
Le chef-d’œuvre, c’était lui.

Perlimplin : parmi toutes ses pièces, Lorca l’avait confié à un journaliste, c’était celle qu’il préférait.
Sans doute la plus gracieuse, la plus équilibrée entre fantaisie et tension dramatique, entre légèreté et gravité, entre bouffonnerie et tragédie. Sensible et grotesque à la fois. Avec un parfum surréaliste dans le décor et les costumes. Une fraîcheur de ton sur un canevas pourtant conventionnel : un vieux épouse une jeune. Perlimplin, célibataire endurci, materné par sa servante Marcolfe, reçoit de sa mère mourante l’injonction de se marier. Il obtempère, abandonnant à regret ses livres et il tombe alors vraiment amoureux ! « C’est maintenant que je vis ! Mais maintenant que je vis, c’est là que je sais ce que c’est que mourir. » Joyeuse et funeste déclaration que j’ai pris la liberté d’emprunter à Augusto, autre célibataire transi d’amour du roman de Miguel de Unamuno, Brouillard (Niebla),  ouvrage que Lorca ne peut pas ne pas avoir lu avant d’écrire son Perlimplin.

Et d’où sort-il, ce Perlimplin ? D’une estampe populaire, sorte de bande dessinée d’une page que des colporteurs, des aveugles distribuaient au coin des rues ou lors d’une corrida les jours de fête. Ces images d’Epinal racontaient de façon très primaire la vie d’un personnage. Lorca s’en empare… et en fait toute autre chose. Il conduit doucement, avec compassion et ironie, son héros et le spectateur vers la tragédie. On s’éloigne alors du personnage conventionnel à gros nez et à perruque 18ème. Perlimplin, l’homme-enfant, est « transcendé par l’amour » (comme disent, moqueurs, les deux lutins de la pièce). Homme enfin dans sa tête -en découvrant la femme- sinon dans son corps. Sorte de Cyrano qui favorise l’amour de son épouse Bélise pour un autre, lequel pourrait bien n’être que lui-même.

Certes, on le sait, Federico Garcia Lorca est mort tragiquement, mais il a intensément vécu ses 38 années. Alors, encouragés par les confidences de son ami Buñuel, affirmons, écartant tout pathos, que la fantaisie de sa pièce renvoie à sa propre fantaisie, sa joie d’homme et d’artiste, son goût du bonheur d’imaginer et de vivre (même si là encore, comme dans le reste de son œuvre, la mort pointe. Elle se manifeste d’ailleurs de façon comique au début de la pièce). Donnons-nous la liberté que nous offre Lorca (c’est la raison pour laquelle nous avons intégré dans notre nouvelle traduction/adaptation des scènes des premières versions de la pièce imaginées par l’auteur et totalement bouffonnes). Tenez, imaginons par exemple Perlimplin déguisé en chef sioux, imaginons qu’il aime les indiens et leur folklore comme don Quichotte aime les romans de chevalerie (la forte source d’inspiration qu’a été pour nous, metteur en scène, costumière et scénographe, l’exposition Indiens des Plaines au musée du quai Branly d’avril à juillet 2014). Pourquoi pas ? Et ne feignons pas d’ignorer que l’esprit de fantaisie dans lequel, comme Lorca, nous voulons nous abandonner, risque de renforcer par contraste un final tragique. A moins que, par une dernière pirouette, nous ne fassions un pied de nez à la mort ?… Nous verrons.

Hervé Petit

LES RENCONTRES DU CLAVECIN

Chaque soir, un récital baroque autour des œuvres de Léone, Couperin, Corrette, Rameau ou encore Bach, vous sera proposé afin de découvrir l’univers du clavecin.

Programme

Jeudi 11 septembre
20h30 – Françoise Lengellé :
Récital « Pièces de Clavecin en Concert » de Jean Philippe Rameau
version clavecin seul

Vendredi 12 septembre
20h30 – Ensemble Spirituoso :
Musique de Michel Corrette et Gabriele Leone

Samedi 13 septembre
20h30 – Laurent Stewart :
« Clair-Obscur »
Musique pour clavecin du 17ème siècle
Girolamo Frescobaldi, Johann Jakob Froberger et Louis Couperin

Dimanche 14 septembre
16h – Ensemble Galata :
« Airs de famille »
Sonates en trio de Johann Sebastian Bach,
Carl Philippe Emmanuel Bach et Whilhem Friedman Bach

OLIVER TWIST

Oliver Twist est l’un des plus grands romans de Charles Dickens. C’est aussi une saga : l’histoire du destin d’un « orphelin universel », archétype de l’innocence perdue dans le Londres malfamé et crasseux de la fin du XIXème siècle.

On y croise des personnages drôles et sympathiques, plein de cette bonté victorienne, mais aussi des personnages sans scrupules, affreux, sales et méchants, qui baliseront le chemin de ce petit garçon chahuteur et violenté. Dans les yeux d’Oliver Twist, et sous la plume de Dickens, se reflètent les plus bas instincts des bas-fonds londoniens, et toute l’humanité perdue au profit de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Marionnettes, musique et chansons se mêleront à cette aventure, car dans Oliver Twist, il y a avant tout et malgré tout le triomphe de la vie, et de l’amitié.

 

Spectacle à partir de 8 ans

LA TSIGANE DE LORD STANLEY

« Nous sommes en 2014 après Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les envahisseurs, des migrants pauvres sans toit ni loi… Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste aux hordes vandales !»

« La Tsigane de Lord Stanley » est une épopée jubilatoire et contre-offensive artistique et citoyenne pour tenter de fédérer les forces, richesses et poésie de notre société multiculturelle. Ce spectacle est joué par une troupe de 24 gadjitos âgés de 7 à 14 ans, du quartier cosmopolite de La Plaine Saint-Denis, ils portent avec éclat la symbolique de la pièce et partagent la scène avec des adultes, comédiens et danseurs volcaniques.

Spectacle tout public à partir de 5 ans.

MATOUBA

Napoléon a besoin de remplir ses caisses vidées par les guerres qu’il mène en Europe. Alors il rétablit l’esclavage dans ses colonies.
Les anciens esclaves, devenus citoyens grâce à la Révolution de 1789, résistent contre les forces de l’Empereur. Le Commandant Delgrès et ses compagnons préféreront faire sauter le fort de Matouba où ils se sont retranchés, plutôt que de se rendre aux esclavagistes.

TALKING HEADS II: Femme avec pédicure & Nuits dans les jardins d’Espagne

Composés par Alan Bennett pour la BBC les Talking Heads sont 9 portraits de femmes de la middle-class anglaise. Nous en avons choisi deux : Femme avec pédicure et Nuits dans les jardins d’Espagne.

Miss Fozzard & Mrs Horrocks ; petits soldats du quotidien – pas un faux pas, pas un faux pli – tiennent haut et ferme le pavillon britannique. Classiques en somme ! Mais est-ce ça la vie ? Un éternel lundi ? Alors pour rompre l’ennui l’une comme l’autre cultivent leur brin de fantaisie : l’amour des chaussures et les visites conséquentes chez le pédicure pour Miss Fozzard, passion du jardinage pour Mrs Horrocks. L’inattendu va s’engouffrer dans ce brin de fantaisie pour les entraîner loin de la norme implicite qui régit leur milieu, avec un drôle de petit air dans la tête : « Et si une autre vie était possible ? »

Et voilà comment l’une va découvrir les joies d’une certaine forme d’aérobic avec son nouveau pédicure et l’autre se lier d’une véritable et profonde amitié avec une voisine qui vient d’assassiner son mari.

Aux armes mitoyennes semble nous susurrer Alan Bennett, développer votre originalité même la plus infime, il se pourrait bien qu’un vent nouveau s’engouffre et vous entraîne vers des sensations nouvelles et pleines.

Alan Bennett ou l’art du cadrage-débordement.