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ROSA LIBERTÉ

En cette période troublée qu’est la nôtre, Filip Forgeau entreprend de faire résonner la voix de Rosa Luxemburg sur un plateau de théâtre à travers un poème dramatique librement inspiré de sa vie et de son combat.

Le destin tragique d’une femme exceptionnelle dans une période troublée par la montée du fascisme et des nationalismes exacerbés.

« Ce que j’ai sur le cœur, je l’ai sur les lèvres », disait Rosa.

À toutes les « Rosa », femmes ou hommes d’hier et d’aujourd’hui.

VON JUNG OU LE DOUBLE D’EDGAR POE

Ce monologue s’inspire de la vie et de l’œuvre d’Edgar Allan Poe, et d’une de ses nouvelles, « Mystification ». En 1825, pour une dette d’honneur, Von Jung a été provoqué en duel. Plutôt que d’engager le fer, le jeune étudiant de l’université de Charlottesville (Virginie) emmène Hans Hermann, son adversaire, sur le terrain de la littérature. Ce combat spirituel vaut à Von Jung d’esquiver chaque passe d’arme. La faculté imaginative est, jusqu’à l’assaut final, mortelle.

A partir de 15 ans

LE RAPPORT PILECKI – DÉPORTÉ VOLONTAIRE À AUSCHWITZ

Varsovie, le 19 septembre 1940: un officier polonais se fait arrêter volontairement dans une rafle par l’armée allemande.
Son nom : Witold Pilecki, sa mission : être interné dans le camp d’Auschwitz pour y constituer un réseau de résistance.
Après presque mille jours passés dans l’antre du crime nazi, il est le premier homme à informer des conditions effroyables de détention à Auschwitz. Il s’évade au printemps 1943 pour raconter lui-même l’enfer.

« Que peut dire l’humanité aujourd’hui, cette humanité qui veut croire dans le progrès de la culture et mettre le XXème siècle au-dessus de tous les précédents ?
Pouvons-nous réellement, hommes du XXème siècle, nous présenter devant ceux qui ont vécu avant nous et, de façon absurde, dire que nous avons atteint un degré supérieur de culture… »
Aujourd’hui et demain sont en devenir car comme nous le dit Saint-Exupéry « C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué. »
Le questionnement de Pilecki est au cœur du spectacle et de cette adaptation théâtrale «avons-nous abandonné notre condition humaine, nos valeurs humanistes… »
Le combat pour la liberté, l’égalité et la fraternité n’est pas un acquis des Lumières, mais bien plutôt est un combat quotidien contre nos Ténèbres.
Patrick Olivier

LES HOMMES

Un groupe de femmes, résistantes, arrêtées en 1942, vit depuis quelques mois au fort de Romainville. Les hommes sont incarcérés de l’autre côté du bâtiment et ne croisent leurs femmes ou leurs sœurs qu’une fois par jour, lors de la promenade. Pour ne pas sombrer dans l’angoisse et le désespoir les détenues décident de monter une pièce…Malgré les murs, la menace des exécutions et de la déportation, elles trouvent grâce au théâtre et à la création de nouvelles forces pour résister.
Témoin de la Shoah, résistante, femme de théâtre, Charlotte Delbo nous fait partager l’intimité, les espoirs et les luttes quotidiennes de ces combattantes de l’ombre.

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A partir de 12 ans.
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LE P’TIT BOURGEOIS GENTILHOMME

Entre Molière et Bourdieu, le p’tit-bourgeois gentilhomme est une comédie satirique contemporaine.  Qui serait aujourd’hui Monsieur Jourdain ?  C’est un petit-bourgeois qui ne cherche plus l’élévation intellectuelle ni l’ascension sociale, mais au contraire l’intégration dans la société dite « moyenne » avec son lot de consumérisme obligatoire, de massification culturelle, de nivellement par le bas et pour seule ambition, le droit à son fameux quart d’heure de célébrité dans une société où « exister socialement, c’est être vu ». La pièce met en scène cette métamorphose régressive sans rien éluder de nos pratiques et de nos représentations sociales qui du temps de Molière passaient pour ridicules et triomphent aujourd’hui.
Tout public à partir de 13 ans

 

 

AINSI PARLAIT ZARATHOUSTRA

Retiré dans la montagne depuis 10 ans, Zarathoustra se sent prêt à redescendre parmi les hommes pour partager avec eux les richesses de sa pensée.
Sur le chemin qui le mène à la ville la plus proche, il rencontre un vieil ermite occupé à chercher des  racines en forêt. Au cours de leur bref échange, Zarathoustra se rend compte que le vieillard a consacré sa vie à Dieu. Aussi préfère-t-il s’en aller de crainte de le priver du sens de son existence, en lui révélant que Dieu est mort.
Ce thème central ouvre les  voyages de Zarathoustra parmi les hommes. La mort de Dieu marque en effet le point de départ de la pensée du Surhomme que Zarathoustra se propose de leur révéler : Dieu n’étant plus la finalité de la volonté humaine, il faut que l’homme se fixe un but immanent qui passe par son propre dépassement….
La prestation se déroule en 2 temps :
 

 

Premier temps
Smael BENABDELOUHAB donne une interprétation théâtrale adapté à l’œuvre de F. NIETZSCHE, à partir  d’un personnage narrateur issu de la fin XIXème siècle,

 

Deuxième temps
Pierre HERBER-SUFFRIN offre au spectateur un commentaire éclairant sur le contenu philosophique de la partition théâtrale qui vient d’être jouée.

 

Tout public à partir de 16 ans

 

TORQUEMADA ET LE CONVERTI

Au-delà de la scène où s’affrontent l’Inquisiteur et le Converti, se projette l’Histoire sombre du fanatisme et de l’intolérance.
Torquemada et le Converti interroge cette part d’ombre de l’Histoire européenne, où le fanatisme religieux, nourri de haine raciale, dressait les bûchers de l’Inquisition.
Le spectateur, témoin de l’implacable face-à-face entre le Juif converti et l’Inquisiteur, redécouvre le mécanisme de tous les totalitarismes.

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DON QUIXOTE

Il est des heures parfois où il est plus important d’essayer que de réussir.

Monter Don Quixote avec 3 comédiens et 3 musiciens, c’est aussi fou et utopique que de décider de parcourir le monde pour réparer toutes les injustices sur un cheval trop maigre, une moitié d’armure et un écuyer idiot et malin !
400 ans plus tard Don Quixote reste un héros de légende et en même temps un grand frère, un peu pathétique, dont on rit volontiers mais qui est ce que nous rêverions d’être parfois et ce que nous sommes aussi. Il est le maître et le miroir. Il est le géant et le nain et quand il disparaît, c’est un peu comme si une part intime de nous-même s’éteignait avec lui, cette part de folie qui fait les sages et les enfants.
N’est-ce pas ce que Sancho Panza comprend mieux que personne ? Lui si différent, et tellement autre, cet ami improbable qui devient l’inséparable et qui donne à ce duo ridicule et magnifique de traverser le temps.
Le curé, le barbier, les villageois, les ducs et les filles de rien, tous sont là pour témoigner d’une des plus incroyable épopée de l’âme humaine !

DIALOGUES DES CARMÉLITES

« Cette simplicité de l’âme, nous consacrons notre vie à l’acquérir, ou à la retrouver si nous l’avons connue, car c’est un don de l’enfance qui le plus souvent ne survit pas à l’enfance… Une fois sorti de l’enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on retrouve une autre aurore. Suis-je redevenue enfant ?… »
Cette ultime question de la Prieure au moment de son agonie est aussi la dernière réponse de Blanche de la Force pour traverser sa peur et accéder à la Joie. La clé de la Joie profonde ne serait-elle pas d’accepter la peur qui est au rendez-vous de chacune de nos vies ? Ou plutôt nous laisser traverser par elle au lieu d’en avoir honte, de vouloir l’ignorer ou de la fuir ? Le vide absolu par lequel la perspective et l’acceptation d’une mort violente font passer chacune de ces femmes, se mue en joie pleine du don de soi dans l’accueil sans réserve de l’éternel présent.
Après les Frères Karamazov, les « Dialogues des Carmélites » – célébration de la tragédie de l’être – se présentent comme une continuité dans la trajectoire du Théâtre de l’Arc en Ciel, pour trouver avec nos contemporains, en ces temps troublés, des nourritures substantielles capables de fortifier l’homme intérieur.
D’où la présentation de ces Dialogues – non pas d’abord comme l’histoire de ces carmélites conduites à l’échafaud dont le sacrifice sonna la fin de la Terreur – mais traitée de manière plus universelle comme une fête inspirées des célébrations théâtrales grecques antiques.

LE CHOIX

Le « film » (témoignage) des 4 jours de juin 40 (du 14 au 18) où, plus jeune préfet de France, à Chartres, Jean Moulin reste en poste malgré les ordres de repli et d’abandon.
On suit un homme qui dans une situation de guerre et de destruction met toute son énergie à sauver des situations tragiques, à éviter l’affaissement général. Cet homme va découvrir que le monde qu’il connaissait, ses valeurs, sa civilisation, que tout cela n’a plus cours. Il est pris en étau dans une barbarie épanouie et finira par choisir le suicide par refus de la cautionner.

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Spectacle tout public à partir de 12 ans.
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