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DISCOURS SUR LE COLONIALISME

« La colonisation est la tête de pont de la barbarie d’où, à n’importe quel moment, peut déboucher la négation pure et simple de la civilisation… Le colonisateur qui, pour se donner bonne conscience, s’habitue à voir dans l’autre la bête, s’entraîne à le traiter en
bête tend objectivement à se transformer lui-même en bête. »
(Discours sur le Colonialisme)

« A tout réajustement politique, à tout rééquilibrage d’une société, à tout renouvellement des moeurs, il y a toujours un préalable, qui est le préalable culturel. »
(Discours sur la Négritude)

Aujourd’hui le « Discours sur le colonialisme », mémoire de l’Histoire vu du côté de ceux qui ont subi et souffert de la colonisation peut aussi être entendu comme un cri libérateur et vivifiant pour tous, véritable affirmation de la dignité de l’être humain d’où qu’il vienne dans son « être au monde » réévaluant le passé, pour construire le futur ensemble.

Dans une forme de spectacle épuré les deux comédiens donnent à entendre pour l’un la parole d’Aimé Césaire et pour l’autre les différents points de vue des figures convoquées par l’auteur dans ce texte. La musique originale se révèle au fur et à mesure en résonnance, réminiscence ou contrepoint pour accompagner la pensée d’Aimé Césaire.

L’ANNÉE TERRIBLE – 1870-1871 – Extraits

L’Année terrible est un recueil de poèmes publié en 1872, dans lequel Victor Hugo évoque les événements qui ont marqué la France, et particulièrement Paris, lors des années 1870-1871. Il représente donc la guerre de 1870 avec la Prusse, la défaite de la France et le siège de Paris, la chute de l’Empire et l’avènement de la IIIe République, ainsi que l’insurrection populaire de la Commune qui sera réprimée par l’armée gouvernementale dans le sang. Exilé depuis vingt ans, il rentre à Paris dès le 5 septembre 1870, pendant la guerre, toujours engagé dans le combat contre l’injustice et prêt à en découdre avec toutes les tyrannies.

En savoir plus – « La Gazette »

À propos de Ma patrie et ma gloire et mon unique amour. Victor Hugo
Lorsque nous, qui sommes venus d’ailleurs, parlons des bienfaits de notre pays, la France, il arrive que notre interlocuteur ébauche un sourire de gêne et de désapprobation. Si c’est une manifestation de pudeur, ce sourire ne fait qu’ajouter à notre joie. Mais parfois, le sourire qui suit notre compliment envers notre nouveau pays est synonyme d’agacement et donne la sensation que notre interlocuteur, souvent d’une sensibilité « de gauche », ne voudrait entendre aucune opinion positive sur la France, car cela impliquerait, croit-il, de se ranger du côté de la « droite » qui, de son côté, ne peut accepter aucune critique sur la sacro-sainte France.
Nous qui nous sommes heureux de travailler et de vivre dans notre nouveau pays, nous plaidons en faveur de notre amour pour la France, qui, comme tout amour véritable, admet aussi bien les compliments que la critique, voire la désapprobation. Ces contrastes sont le reflet des climats divers dont est constituée la « douce France » .

A. D.-F.

LE ROI ARTHUR

Le mythe du Roi Arthur se situe dans une époque légendaire, mais peut probablement se situer aux premiers temps de la Chevalerie, vers la fin du Ve siècle ou au début du VIe siècle.

Nous sommes convaincus de la force de cette histoire, du souffle lyrique de cette pièce qui renoue avec le théâtre épique, populaire au vrai sens du terme. La résonance sur le public est authentique et immédiate. Nos héros sont des hommes et des femmes qui luttent pour aimer, qui se débattent dans leurs souffrances, à la recherche d’un idéal, d’un merveilleux qui pourrait bien les perdre…

LA FÊTE DU LIERRE

La Fête du Lierre

Farid Paya et la Compagnie du Lierre vous invitent à une fête, où il y aura un concert, la projection d’un diaporama, une exposition et un verre de l’amitié.

Concert « Amour, Révolte »
Farid Paya : Chant et  Bill Mahder : Piano

Projection d’un diaporama
Les plus beaux costumes du Lierre sur une musique de Bill Mahder

Exposition
Masques et Tableaux de Farid Paya

 

LADY MACBETH / Scènes de mariage

Une insolite Lady Macbeth, mise en scène par Michele De Vita Conti et interprétée par Maria Alberta Navello, est protagoniste d’une production TPE. Le mariage entre Lady Macbeth et son mari est le seul mariage qui fonctionne réellement dans l’œuvre de Shakespeare, nous expliquent à juste titre beaucoup de critiques. Une union faite d’amour, d’ambition, de désir et de complicité. Jusqu’à un certain point, jusqu’à ce qu’elle, comme cela peut arriver et arrive dans de nombreux mariages, ne découvre en lui une partie qui la déçoit profondément. La protagoniste explique et analyse ce lien avec une lucidité macabre, telle une chercheuse en laboratoire, comme enfermée dans des sortes de limbes, peut-être celles où sont condamnés les suicidés, dans lesquelles elle revit et décompose pour le public son histoire d’amour. De façon crue et cruelle. D’abord avec elle-même.

Extraits de presse

Cette Lady Macbeth est « la méditation personnelle et imprévisible d’un personnage féminin terrible comme peu d’autres, cruel, ambitieux, sanguinaire et certainement malade. » Osvaldo Guerrieri
La Stampa

LES FOURBERIES DE SCAPIN – archives

Venez découvrir la comédie de Molière dans une adaptation moderne et déjantée ! Une bande de lascars se retrouve confrontée à un drame qui les transformera chacun en la personne qu’il rêve de devenir.
Un Scapin facétieux aide ses amis à résoudre avec ruse et humour leurs intrigues amoureuses tout en réglant ses comptes avec les pères et maîtres tyranniques.

RACINE²

Nous sommes en 1687, à Paris chez Jean Racine. Il ne produit officiellement plus rien pour le théâtre depuis Phèdre, il y a dix ans et galope tous les soirs jusqu’à Versailles. Phraate, tragédie de Jean-Galbert Campistron vient brutalement d’être retirée de l’affiche ; quelques mois plus tard, la troupe de la Comédie Française sera chassée de l’Hôtel Guénégaud.

Une visite de Jeanne Beauval de la Comédie Française, détentrice du rôle principal, comédienne exubérante désespérée par l’annulation des représentations, vient interrompre le cours tranquille des jours de l’écrivain de la Cour. Visite incongrue pour Racine mais non dénuée de charme et de tentations… il accepte de la revoir. Il la connaît bien. C’est elle qui a créé le rôle d’Oenone dans Phèdre, un grand souvenir du temps de ses succès et de ses passions.

Que sait-elle ? Les intérêts de l’auteur, les tensions politiques et privées ne se conjuguent pas avec l’émotion que lui provoque cette visite. L’homme est marié, rangé, placé au plus haut mais pas encore vieillard, n’ayant rien abandonné de ses anciennes séductions. En lui demandant d’intercéder auprès du Roi pour le maintien de la troupe, la comédienne va piéger le manipulateur… Obtiendra-t-elle des aveux ? Des serments ? Les cherche-t-elle ? Dans le flot de son exaltation, oublie-t-elle que chez Racine la passion n’est pas l’amour ? Ce Racine-là, elle ne le connaît pas, c’est un inconnu, un auteur nouveau, double, drôle, surprenant. Un mystère.

Ce spectacle est une enquête référencée et ludique à la découverte des tragédies inédites d’un homme double.

Grâce aux récentes recherches des spécialistes, aux performances informatiques, les algorithmes d’attribution des textes révèlent quatorze nouvelles tragédies à ajouter au corpus racinien. La science au service du théâtre. Ce théâtre qui retrouve le chemin du théâtre. Support ludique, il devient outil de connaissance et d’interrogations.

AGATHA

Un dialogue entre un frère et une sœur. Ils s’aiment, au-delà de l’amour fraternel qui conviendrait, au-delà des frontières de ce qui est possible, de ce qui est permis. Elle lui a demandé de la retrouver dans leur villa d’enfance afin de lui annoncer son irrémédiable décision de partir, loin de lui.

ET CE N’ÉTAIT PAS QU’ON ALLAIT QUELQUE PART

«Je veux vous remettre dedans » Mark Rothko

Et si nous quittions la sidération de notre regard sur les corps échoués aux rivages européens pour retrouver le mouvement d’une histoire qui nous est commune ?

C’est ce que propose cette traversée scénique d’après DreamHaïti du poète barbadien Kamau Brathwaite. Voyage dans le temps et l’espace ; le spectacle relie les traversées de ceux qui, aujourd’hui, s’élancent sur toutes  les mers du globe, ayant pour seule fortune le courage de leur espérance, aux grandes traversées transatlantiques. Celle de la découverte du Nouveau Monde en 1492 et celles de la Traite qui ont dessiné les relations d’altérité et de commerce qui fondent nos échanges aujourd’hui encore.

La Compagnie AWA a choisi d’inviter chaque soir un artiste ou un universitaire dont le travail est en résonance avec les thématiques du spectacle.

Lundi 26 mars à 20h
– Cartes postales projetées d’ Arts Exchange
Lorraine Mangonès – directrice exécutive de la Fondation Connaissance et liberté – FOKAL – PORT AU PRINCE
Rashida BumBray – directrice du programme Arts Exchange – Open Society Foundations –OSF – NEW YORK
Mardi 27 mars à 20h
– Exercices de glossaire
Avec Florence Gauthier Historienne des Révolutions de France et de St Domingue/Haïti
Mercredi 28 mars à 20h
– Objet d’exil
Avec Laetitia Tura qui mène un projet photographique et audiovisuel autour de la mise en scène des frontières, l’invisibilité et la mémoire des parcours d’exil. Elle a co-réalisé avec Hélène Crouzillat le documentaire Les Messagers (2014). »
Jeudi 29 mars à 20h
– Exercices de glossaire
Avec Florence Gauthier Historienne des Révolutions de France et de St Domingue/Haïti
Vendredi 30 mars à 20h
– Créolophonie :
identités, langues et Cultures Créoles
Avec Tony Mango président association ERITAJ, association pour la valorisation des langues et cultures créoles, enseignant de Créole.
Samedi 31 mars à 15h30
– Des spectres hantent l’Europe
– objet sonore.
Poème de Niki Giannari (en français et grec)
Clotilde Ramondou & Katerina Sakka
Samedi à 20h
– Bloody sea,
vidéo embarquée
Avec Alix Delmas artiste plasticienne

 

ZELDA / Vie et Mort de Zelda Fitzgerald

Zelda Sayre Fitzgerald : artiste excentrique, polyédrique, mariée à l’écrivain Francis Scott Fitzgerald. Auteure en 1932 du merveilleux roman Accordez-moi cette valse, elle mourut à l’âge de 48 ans, dans des circonstances obscures, dans l’incendie de l’hôpital psychiatrique où elle était hospitalisée pour une grave forme de schizophrénie. Une femme aux comportements anticonformistes et rebelles, une proto-féministe. Uni par une histoire d’amour tourmentée et bouleversante, le couple Zelda et Fitzgerald fut une icône de la Nouvelle Ère du Jazz aux États Unis. Plus tard, dans les années 20, ils devinrent un modèle pour l’Europe, qu’ils parcoururent pendant les longues hospitalisations de Zelda.
De l’ultime couche de l’artiste, éperdue sous le poids des idées qui l’assaillaient, seule dans un obscur hôpital psychiatrique de la province américaine, nous rapportons ici les mots d’une femme, Zelda, qui attend la mort huit ans après celle de son compagnon de vie. De dessous le drap émergent les symboles d’une vie, semblables à des régurgitations de l’âme : un gage d’amour de Scott, des papiers, des lettres, des journaux, des photos. Telle la Winnie de Beckett, Zelda survit sur un atoll au milieu des décombres de sa vie, qu’elle fouille constamment pourchassant l’ombre d’un hypothétique bonheur: l’une et l’autre sont métaphores d’un monde qui les a engendrées pour ensuite les engloutir. Peu importe si ce monde reflète le banal ou le sublime quotidien: un seul frisson de bonheur, quel qu’il soit, vaut toute une existence.
Dans ce travail, la troupe italienne de la Piccola Compagnia della Magnolia approfondit ultérieurement son étude de la synthèse entre recherche formelle et densité émotive, en confiant à la figure emblématique de Zelda la métaphore d’une poursuite inépuisée du sublime. Un travail qui peut se résumer en une incessante tentative d’intimité avec Zelda Fitzgerald, un spectacle imprégné d’une odeur nauséabonde de roses roses.

Je ne veux pas que tu me vois devenir vieille et moche.
Mieux serait mourir tous les deux à trente ans.
Zelda Fitzgerald

PCM zelda spot from fabio melotti on Vimeo.