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PLOUTOS, L’Argent Dieu

Ploutos, dans la mythologie grecque, désignait le dieu de la richesse et de l’abondance.
Zeus, pour éviter que Ploutos devienne le bienfaiteur des hommes et menace ainsi son pouvoir, a décidé de le rendre aveugle. Les biens distribués par Ploutos vont, en conséquence, essentiellement vers les nantis. Sur le bon conseil de l’oracle d’Apollon un honnête citoyen d’Athènes, Chrémyle, et son esclave Carion proposent à Ploutos de l’aider à recouvrer la vue s’il promet de venir en aide aux nécessiteux…
Ce texte décapant interroge, cinq siècles avant Jésus-Christ, la notion de «revenu universel» et de justice sociale. Avec son insolente légèreté, Aristophane questionne la nature humaine, son rapport à l’argent et au pouvoir.
Des questions intemporelles, qui nous interpellent encore aujourd’hui.

 

L’ILLUSION COMIQUE

Pour tenter de mieux vivre, l’homme a observé le monde. Il a souhaité le transformer à la mesure de son idéal. Riche de ses illusions, il a voulu faire coïncider la réalité et sa propre pensée. La pièce de Corneille nous ramène à notre adolescence, au moment où l’on refuse l’ancienne autorité du père. On quitte alors sa famille, son village, son pays et, guidé par la déesse intuition, on part à la recherche d’un monde neuf. Même si on ne concrétise pas son rêve, on l’aura cherché. Clindor, le jeune homme révolté de la pièce, est vie et espoir. Car sans la force de l’illusion, l’homme serait un mort-vivant condamné à vivre sous la férule de l’autorité établie.

LA FOLLE ENCHÈRE

330 ans après sa création, La Subversive redonne vie à cette comédie de travestissement écrite par la première autrice libertine jouée à la Comédie-Française. Des mélodies baroco-rocks rythment cette supercherie corrosive, qui fait voler en éclats les genres, les âges et les classes…

Des airs de Bach, Alain Bashung, Mylène Farmer, Arthur H, Brigitte Fontaine, Serge Gainsbourg, Jacques Higelin et Eddy de Pretto accompagnent cette farce déjantée !

LE CRÉPUSCULE

« L’intimité avec lui, ce n’est pas de parler de lui, mais de la France, ou de la mort » André Malraux

Le Crépuscule est un pont entre les époques, il est autant le chant du cygne que le chant d’espoir d’un renouveau politique, humain. La pièce, tant hommage funèbre que morceau d’Histoire, offre au public de comprendre plus avant le monde dans lequel nous sommes et suggère des pistes de réflexion sur nos sociétés modernes, en mettant en scène un de Gaulle à l’élan visionnaire, tant sur l’Europe que sur la place de la France dans le monde contemporain, un personnage crépusculaire annonçant le rapide déclin d’une civilisation. Le texte de Malraux, à la fois testamentaire et d’une brûlante actualité, demeure en tous points bouleversant et d’une intelligence rare; il défile lentement, sans accroc, magnifique opportunité d’appréhender le XXe siècle. Son adaptation à la scène fut une succession de profonds questionnements, le premier ayant bien entendu trait à la réception du public.Le jeu exceptionnel des comédiens permet une véritable incarnation : très vite, ils sont sur le plateau de Gaulle et Malraux, dans une œuvre difficile et ambitieuse offrant de saisir ce que fut le gaullisme. Le spectacle aspire à rendre son désir d’élévation des consciences à l’auteur des Voix du silence. Une sublime joute verbale se déploie dans un texte dramatique intense, digne des grands classiques. Avec humour et panache, lyrisme et solennité, la plume de Malraux met en lumière les traits les plus profonds d’un visage que l’on croyait connaître dans un dialogue socratique.

Revue de presse – Festival OFF d’Avignon 2019

TÉLÉRAMATT – « Une grande puissance verbale. Servie par deux acteurs à la hauteur, qui cette fois se retrouvent dans le Off, après avoir été si souvent complices des créations d’Olivier Py, dans le IN… Intelligent et crépusculaire. »

LE MASQUE ET LA PLUME – Coup de cœur d’Armelle Héliot dans l’émission du 21 juillet 2019

FRANCE INTER – « Une rencontre au sommet entre deux des plus grands comédiens de théâtre français. »

L’HUMANITÉ – « Une séquence d’histoire contemporaine…avec deux excellents comédiens… »

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ALLERS – RETOURS

Aborder l’œuvre d’Ödön von Horvath, en l’occurrence la pièce Allers-Retours, en souhaitant la faire dialoguer avec aujourd’hui, c’est à la fois poursuivre ce désir viscéral de raconter des histoires tout en portant un regard sur les problèmes de son temps. Une manière d’approcher l’autre, les autres, les publics en mettant en mouvement nos imaginaires respectifs.

En empruntant la forme de la comédie populaire, Horváth, célébré comme l’un des plus grands dramaturges du vingtième siècle, raconte une fable étonnante aux ressorts kafkaïens qui résonne étrangement avec notre actualité.

Un vieux pont en bois jeté entre deux pays…
Un commerçant en faillite  raccompagné à la frontière.
C’est Ferdinand Havlicek.
On l’expulse, il est devenu un poids économique pour le pays.
On l’invite à retourner dans son pays natal où il n’a jamais vécu.

Là-bas, les lois ont changé et dictent l’obligation de se déclarer dans un délai de cinq ans au consulat compétent, au risque de perdre sa nationalité automatiquement…

« Pas de chance… »

Voilà notre Havlicek, apatride, qui rencontre sur ce petit bout de bois, une foule de personnages hauts en couleurs… des chefs d’État, des contrebandiers, un homme qui pêche à la ligne, Madame Hanusch ruinée elle aussi…
Une mécanique infernale…

Une farce délirante écrite en 1933, où Horvath se joue des frontières et des interdits et dénonce avec une intarissable humanité l’absurdité de l’Homme.
Une partition théâtrale, musicale et chorégraphique pour 8 comédiens et 16 personnages.

LA PRESSE EN PARLE…

UTOPIA 89 / Nous sommes le peuple

Tout commence par un récit aux résonnances mythiques. Un aède raconte l’histoire d’un petit pays disparu qui, dans un dernier sursaut, a tenté de concrétiser une utopie. C’est alors que surgit une autre voix, féminine, qui invite le peuple à rêver d’un autre monde possible… Puis soudainement tout s’interrompt. Comment continuer la répétition sans Heiner Müller, le célèbre dramaturge est-allemand qui devait faire la mise en scène et jouer son propre rôle dans la pièce ?

Une répétition durant laquelle deux comédiens, un homme et une femme, sont aux prises avec les discours tenus le 4 novembre 1989 à Alexanderplatz en plein Berlin est, et se demandent quoi faire théâtralement de ce matériau historique. Que voulaient donc ces orateurs ? Et la population ? Le pouvoir ? Comment dire les textes de Christa Wolf, Marianne Birthler…et leur donner une résonnance aujourd’hui ? Comment faire entendre cette matière de l’utopie alors qu’on se situe trente ans après la chute du Mur ?

Et s’ils jouaient les personnages ? Au café Espresso, sur Alexanderplatz, en marge de la manifestation, en attendant de prendre la parole ou en descendant de la tribune, les personnages historiques du 4 novembre 89 se croisent. Schabowski, membre du Politbüro, sort sous les huées, tendu ; Gisy, avocat proche du pouvoir, jubile de sa prestation ; Christa Wolf, déstabilisée, vacille… Leur monde s’effondre et tous pressentent que leur destin est sur le point de basculer…

Mais pourquoi Heiner Müller n’arrive-t-il toujours pas ?

En médaillons, des scènes remontant à l’été 89. Kirstin annonce à son frère Jürgen son intention de quitter la RDA. Dans sa fuite, elle croise Nicolas, un journaliste français aux questions pour le moins inquiétantes… Parvenue en RFA, le doute l’assaille.

Quelques fantômes tentent de prendre part à la manifestation et de s’immiscer dans les interstices du jeu théâtral… Ainsi de Rosa Luxemburg, comme un éternel refoulé, ou de l’Ange de l’Histoire, dont le visage, tourné vers le passé, contemple avec stupeur « une catastrophe sans modulation ni trêve » (Walter Benjamin, « Sur le concept d’histoire », IX, Écrits français).

ARTEMISIA PROJECT

Avec la même conviction que son homonyme Baroque, Artemisia, femme artiste, présentatrice radio, mère seule avec deux enfants, fait entendre sa voix dans le capharnaüm du monde actuel.

Elle englobe les enjeux d’ARTEMISIA PROJECT et, avec humour et poésie, nous plonge dans sa création, sa vie et ses rencontres.

Aux croisements des chemins, d’autres personnages modèlent leur destin et écrivent leur traversée. Parmi eux, entre fiction et réalité : Agathe, réfugiée Syrienne, résiste et se reconstruit; Henriette, jeune femme enfermée dans un univers muet, transforme les bruits du monde en silence dansé.

ARTEMISIA PROJECT est une écriture plateau dans l’actualité du 21ème siècle mêlant théâtre et danse.

VERS TOI TERRE PROMISE

Nous aurons beau tenter d’étouffer le passé pour effacer nos cauchemars, notre âme blessée ne pourra guérir. L’auteur peut nous aider, et c’est avec l’humour qui lui est propre qu’il nous présente la terrible histoire de la famille Spodek. Porter à la scène cette histoire, c’est nous servir de notre triste passé comme d’une sonnette d’alarme pour notre présent.

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LE GRAND INQUISITEUR

Dans l’Espagne de l’Inquisition ou dans la Russie des pogroms et du goulag, Dostoïevski nous rappelle qu’à partir d’une saine croyance, tout homme peut sombrer dans le délire.

Ainsi des inquisiteurs, comme de tous ceux qui, poussant leur doctrine à l’extrême, tombent dans l’abîme du fanatisme et de la destruction de l’Homme.

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MAÎTRE ET SERVITEUR

Un roman court… Un riche propriétaire, pour ne pas manquer une affaire entreprend de rejoindre avec son serviteur un village voisin. Les deux hommes se retrouvent bientôt pris dans une tempête de neige qui effacera petit à petit les traces du passé… Alors, ce qu’on croit être un égarement, une errance à travers la nuit et la neige n’est en fait qu’un lent retour sur soi-même.

Tolstoï écrit Maître et Serviteur en 1895.
Immense auteur, il met en lumière un constat simple et irrévocable : les ambitions sociales démesurées corrompent l’âme humaine. C’est une critique de la société de l’époque. Qu’est-ce qui fondamentalement a changé aujourd’hui ?

Ludovic Longelin écrit l’adaptation. Marc Roques crée l’univers sonore. Alain Batis met en scène cette composition « minimaliste ».

Trois protagonistes / Trois gestes artistiques / Trois médiums / Voix / Musique / Lumière.

La poésie des images, la neige, l’errance / par les mots, les sons, les rythmes, afin d’approcher l’indicible et la puissance de l’œuvre.

Une marche dans un halo de lumière vers le cœur de l’homme.