Lectures Du 27 janvier au 29 juin 2020
PROUST À VOIX HAUTE
Textes de Marcel Proust
PROUST À VOIX HAUTE par LECTIO ORCHESTRAM
LECTIO ORCHESTRAM inaugure son cycle de lectures avec PROUST À VOIX HAUTE, un voyage en six étapes, à travers À la recherche du temps perdu et Le Temps retrouvé, tous les derniers lundis du mois, de janvier à juin 2020, au Théâtre de l’Épée de Bois. Première étape : Combray.
LECTIO ORCHESTRAM est un chœur d’une vingtaine d’acteurs, réunis par Laurence Février, qui propose au public la lecture-orchestre d’une œuvre littéraire. Il s’agit de faire entendre la multiplicité des sens et des émotions de l’œuvre par la multiplicité des voix. Les lecteurs et les lectrices du chœur ne personnifient pas les personnages ou l’auteur du texte, mais chacun et chacune donne à entendre, de façon chorale, une approche personnelle et sensible du passage qui est lu.
L’univers de l’œuvre n’est donc pas révélé par une lecture objective et neutre qui se voudrait universelle, mais par une lecture multipliée, grâce à l’approche singulière de tous les lecteurs, qui créent un lien intime et émotionnel avec l’univers de l’auteur.
« Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voit un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre, et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. Grâce à l’art, au lieu de voir un seul monde, le nôtre, nous le voyons se multiplier, et autant qu’il y ait d’artistes originaux, autant nous avons de mondes à notre disposition, plus différents les uns des autres que ceux qui roulent dans l’infini…» (Le Temps retrouvé).
L’œuvre de Marcel Proust est une réflexion majeure sur les fonctions de l’art, sur la mémoire affective et sur notre rapport au temps. Proust s’interroge sur l’existence même du temps – qu’il écrit avec un T majuscule – sur sa relativité et sur notre incapacité à le saisir au présent. Il crée aussi une nouvelle Comédie humaine où il analyse la société aristocratique et bourgeoise de son époque.
À partir de 1907, Proust ne vit plus que pour l’accomplissement de son œuvre. Il a l’intuition qu’elle aura un retentissement planétaire. Il a conscience que sa pensée le dépasse, il s’efface devant ce qu’il observe de lui-même et des autres, le narrateur « n’étant qu’une figure creuse », qui permet la richesse d’une description au scalpel de l’existence des quelques 200 personnages de la Recherche. Le jour de sa mort, il ne s’arrête de travailler qu’à 3 heures du matin, conscient qu’il est proche de sa fin, regrettant éperdument de ne plus avoir l’énergie d’écrire ce qu’il ressent au fur et à mesure de son agonie… Il meurt deux heures plus tard.
« Quand d’un passé ancien, rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles, mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir. » (Du côté de chez Swann).
Première étape le 27 janvier : Combray
Deuxième étape le 24 février : Un amour de Swann et Nom de pays : le nom
Auteur | Marcel Proust |
Dirigé | Laurence Février |
Avec | Chœur de comédiens de LECTIO ORCHESTRAM |
Deuxième étape le 24 février à 20h30
Un amour de Swann et Nom de pays : le nom
Durée : 1h20
Lectures :
Du 27 janvier, au 29 juin 2020
Les lundis à 20h30
À partir de 12 ans
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Tarifs :
10 € Tarif unique
Pass :
60 € : 4 places
72 € : 6 places
100 € : 10 places
CHIMÈNE COMPAGNIE THÉÂTRALE
En collaboration avec l’Atelier R. L.
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